A vous de choisir.

Publié le par L'Eunuque

Chers amis,

Je solliciterai, auprès de votre bienveillance, vos avis éclairés. Désirez-vous connaître la suite de Berth chez les Inuits ou sortir L’Eunuque du coma ? Pour vous aider dans ce choix, je vous donne un extrait des deux possibilités et vous laisse deux jours pour vous décider. Je précise seulement que pour des raisons connues de moi seul, nous reprenons la marche du clan d’Anuqiak, trois ans après que nous l’ayons quitté. Berth a donc 19 ans, pour ceux qui ont quelques difficultés en calcul mental.

Merci encore de intérêt quotidien de me lire (merci aussi à ceux qui lisent les épisodes par lot de cinq, voire plus) car je le répète, c’est uniquement l’intérêt que vous portez à ces lectures qui m’incite à continuer.

Amitiés,

Berth L’Eunuque

 

Le passage

 

Anuqiak et Berth avaient abandonné leurs traineaux et regardaient le plus loin possible au delà de l’étendue blanche et plane qui se présentait devant eux.

— Qu’en penses-tu fils, demanda le chef Inuit ?

— Je ne sais pas père. Le vent vient du nord et il souffle fort. Nous avons deux bébés avec nous et je crois que tout le monde est fatigué.

Anuqiak regarda derrière lui. Le groupe s’était arrêté et attendait la décision.

— Alors reposons-nous. Demain il faudra passer. Nous sommes déjà en retard et la glace risque de céder. Il faudra être prudent.

Berth ramassa quelque chose de dur comme la pierre.

— Nanuk est dans le coin. Il a fait ses besoins ici et là-bas. Les crottes n’ont pas encore été recouvertes de neige.

Le chef désigna un endroit.

— Il y a un abris pour poser le camp. Les femmes et les enfants iront dans la roche. Nous utiliserons un peu de l’huile de baleine pour éclairer l’endroit et monter la garde. Nanuk va roder autour du camp. S’il a mangé, il ne nous cherchera pas. Si c’est une femelle avec des petits, elle n’approchera pas. Cela fait beaucoup de « si ».

Un soleil blanc, qui n’était que l’ombre de lui même, apparaissait par moment. Des rafales de glace passaient au dessus de la mer gelée, accéléraient et on pouvait les entendre claquer au loin.

« Demain, se dit Berth, si le vent ne tourne pas, nous serons en plein milieu de cet enfer ».

 

Retour à Panam

 

L’Eunuque regardait les métros passer et repasser. Il avait l’impression d’être ici depuis des heures, des jours peut-être. Il ne pouvait faire autre chose que regarder. Mais, depuis une autre durée de temps indéfini, il arrivait à nouveau bouger, à sentir son corps, ses mains qu’il passait devant son visage. Et tout à coup, les odeurs et les bruits. Odeur de caoutchouc si particulier au métro parisien et un bruit de… quelqu’un en train de pisser. Il tourna la tête, un habitant des lieux, un SDF, pissait contre un distributeur de boisson. Retour à l’envoyeur.

— Dis, pesta l’urineur, regarde donc par de l’autre côté, sinon ça me bloque.

Berth tourna la tête lentement. Il entendit une braguette remonter. Il interpella le type d’une voix qu’il reconnaissait à peine, tellement elle paraissait éteinte.

— Hey, vieux, dit-il, ça fait longtemps que je suis là ?

— Qu’est-ce tu me dis toi, tu crois que je fais attention à tout les gens qui posent leur cul dans le coin ?

ça fait longtemps que tu es là ?

à peu près 15 ans.

Berth fouilla dans son pardessus, sortit son portefeuille et y trouva une liasse de billets de cent euros. Il en tendit un au type.

L’homme regarda le billet et le prit délicatement comme une relique sacrée.

— T’as pas l’intention que je te fasse des trucs de pédé pour 100 euros, non ?

— Je veux juste savoir depuis combien de temps je suis ici ?

— Depuis ce matin, je dirai.

— Et en heures ça fait quoi ?

— 10 ou 12 heures.

— Et je suis arrivé comment ?

— Il y a eu un grand éclair violet et tu es apparu ducon. Bah, non, t’es arrivé en métro, sans doute. Mon vieux, je ne sais pas ce que tu prends, mais change de marque, ça ne te réussit pas.

— Je ne me rappelle de rien.

— Demande à tes amis quand tu les reverras. Ils te portaient presque et ils t’ont abandonné là.

— Il était comment et combien ?

— Deux. Deux mecs plutôt baraqués et une gonzesse genre salope qui donne des ordres.

— Astrid, souffla Berth.

— Elle a bien un cul et des nichons à s’appeler comme ça. Ouais, Astrid, c’est un prénom qui va bien avec.

L’Eunuque ferma les yeux pour essayer de se rappeler pourquoi il connaissait ce prénom, mais tout était confus dans sa tête.

— Dis moi, une dernière chose. J’ai l’air de quoi ?

L’homme le regarda de plus près et fit une mine de dégout.

— T’as une drôle de gueule mon vieux, j’en voudrais pas à la place de mon cul.

Berth fouilla dans ses poches et il en sortit un carton bristol, genre carte de visite. Dessus étaient inscrits une adresse et un numéro de téléphone.

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D
<br /> Non je ne m'attend pas à voir Astrid à tous les carrefours ! Juste ressentir une petite pointe de nostalgie qui me ramènerait à mes débuts bloguesques, pas loin des tiens d'ailleurs...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Comme vous avez dû vous en apercevoir, Berth reste quelques temps encore chez les Inuits. Mais promis, à la prochaine coupure pub, nous retournerons en 2010. Le Chacal est chaud bouillant et<br /> Astrid est prête à agir dans l'ombre de L'Eunuque.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> Bonsoir mon Eunuque<br /> Trop de retard dans mes lectures pour me prononcer. Toi qui est un de mes plus fidèles, j'ai honte de t'abandonner ainsi. Je n'aime pas lires tes textes en quatrième vitesse, ça ne serait pas te<br /> faire honneur. Je préfère être confortablement installée et apprécier. Je profite de cet instant pour t'écrire ces quelques mots. Sûrement pour me sentir moins lâche et... rhoooo puis merde !<br /> Bordel ! On dirait un vieux film ou la femelle transie s'écrase devant le mâle délaissé... Berk. Faudra que j'pense un jour à arrêter de me fermer les portes au nez et à m'auto-culpabiliser. Je<br /> voulais te dire, l'autre jour j'ai croisé un mec dans la rue, sans rien de particulier. Mais j'ai tout de suite pensé à toi. Ca m'arrive, comme ça, je ne saurais l'expliquer. Reçois les pensées<br /> acidifiantes de ton Acidifiée...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Arrêtez donc de vous sentir coupable de quoique ce soit. Je m'en voudrais d'être à l'origine de ça. Je ne me sens pas abandonné de vous, n'ayez aucune crainte. Si ce mec n'avait rien de<br /> particulier alors cela aurait pu être moi, mais je n'ai pas mis les pieds à Grenoble ces derniers temps. Ni ces dernières années, d'ailleurs. Je pense à vous aussi (Allons, allons ne tombons pas<br /> dans le mélodrame). Je vous sais dans votre nouvelle vie, à la recherche de nouveaux repères. Je vous souhaite de réussir tout ce que vous entreprenez.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Euh.... revenir plus en arrière verrait Berth dans les balloches de son père non !?...<br /> Tiens !... c'est une idée ça... et si vous écriviez l'histoire de Berth avant sa naissance hein !?....<br /> (oui je sais, je suis un salaud,un pourri, un sème-la-merde... mais cessez les flatteries, les compliments n'y feront rien, j'aime bien foutre mes potes dans la mouise... rien que pour rigoler)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Est-ce que le monde existait avant sa naissance ?<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Hep... hep... hep... 'tendez moi les copains, j'ai pas eu le temps de donner mon avis moi.<br /> C'est pas trop tard ?... Parce que mon avis, ben il est vachement important hein !<br /> Alors, pour moi ce serait plutôt ... euh... ben à vrai dire j'ai envie des deux formules (fromage ET dessert).<br /> Vous avez plusieurs solutions : une transition qui fait bondir Berth en douceur d'une époque à l'autre; une transition résumée; des flash back dans l'époque actuelle pour rappel des événements qui<br /> ont conduit Berth à aujourd'hui... oh et puis m******* alors, faites donc comme vous le sentez, qui c'est le boss ...?... c'est l'auteur !!!<br /> Allez zzzz'y, fonccccez, nous on s'accroche au récit comme une arapède à son rocher... ou à une Martine à son Joseph (là c'est pour la faire râler).<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Et bien, j'ai failli vous attendre. J'avais pensé à cette possibilité, mais elle est intellectuellement compliquée. Je fais déjà pas mal d'erreurs de constructions de l'histoire, de par le fait<br /> que je n'écris rien à l'avance et que souvent je dois en rectifier la trajectoire pour ne pas finir comme le Titanic. Demain vous saurez qu'elle direction j'ai prise : celle d'aller de l'avant ou<br /> de revenir encore en arrière.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> je venais assister au dépouillement ...<br /> pour le moment aucune des deux options ne semble avoir été choisie .<br /> les négociations vont être serrées...<br /> Dites vous n'envisagez pas une grève sur le tas au moins?...<br /> c'est tendance parait-il en ce moment ..<br /> non bien sur je suis certaine que vous ne nous feriez pas une telle chose .<br /> Car, si je dois subir une panne d'essence ailleurs, passe encore, mais j'aurai, en revanche, bien du mal à endurer une panne des sens ici.... :-)<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> M'étant, quelque peu, déresponsabilisé sur le choix des différentes possibilités de l'histoire de Berth, je m'attendais à ne pas décider. C'est bien fait pour moi, car au final, lorsque je fais<br /> le total, j'obtiens un match nul (avec ceux qui se sont exprimés par mail). Vous saurez donc demain ce que j'ai choisi. Faut juste me laisser le temps de l'écrire. Réapprovisionnement des sens<br /> demain. Ceci n'est pas une fausse annonce gouvernementale.<br /> <br /> <br /> <br />