La belle Astrid

Publié le par L'Eunuque

Charles de Villemonde n’était pas chez lui, lorsque Fat Baby et Williams s’y sont pointés, pour la bonne et simple raison, qu’il était lui aussi la veille, du côté de la maison de Rambouillet. Il voulait vérifier par lui même si la bande de la folle tordue, comme il la nommait, allait bien faire ce qu’elle avait dit qu’elle ferait. Charles avait entendu les déflagrations qui correspondaient à l’exécution de Horse Dick et de suite après l’invasion du terrain par la police et la bataille qui s’ensuivît.

Charles n’avait pas pu rejoindre son véhicule car la police, qui avait bouclée tout le secteur l’avait retrouvé avant lui. Il avait eu de la chance de ne pas se faire prendre, grâce aussi au fait qu’il connaissait très bien les lieux. Il réussi à rejoindre Clairefontaine en Yvelines et de là, vers les 6h00, à prendre un car régional qui le déposa à la gare de Rambouillet.

En attendant un train qui le ramènerait vers Paris, via la Gare Montparnasse, il pu faire une analyse à chaud de la situation. Oh, elle était simple et pas très avenante.

— C’est fini. J’ai tout perdu, tout est foutu, conclu-t-il.

20 ans de laboratoire, d’expériences, de recherche, de gloires anonymes. Pas de femme. Des enfants par procuration. Pas d’amour, c’était certain. Il ne lui restait que cet argent, qui n’était pas le sien, qu’il avait détourné dans le seul but de continuer et de finir ce qu’il avait entrepris. Cet argent était inutile désormais.

Il les avait vu entrer, le molosse qui avait l’air bête comme… comme personne ne pourrait être aussi bête, et l’autre, le bras droit de Madame Pierre, qui ne se déplaçait que pour les sales besognes.

Charles avait attendu qu’ils ressortent, mais il savait qu’ils reviendraient. Il prit l’ascenseur qui le mena jusqu’à son domicile. Ouvrit avec précipitation sa porte d’entrée et la verrouilla aussitôt.

Dans son salon, quelqu’un l’attendait encore. Il abandonna.

— Finissons-en, dit-il simplement.

— Oui, finissons-en, répéta L’Eunuque. Mais, peut-être pas comme vous semblez l’entendre.

— C’est Astrid qui vous envoie ?

— Non, mais j’ai bien envie que vous me parliez de cette belle Astrid.

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A
<br /> Je suis émue. Oui c'est vrai ça doit commencer à être casse-burnes de me voir arriver larmoyante mais tant pis. Je vois que je suis en première place dans ta liste de liens conseillés. Moi qui ai<br /> horreur des classements, je ne peux m'empêcher de ressentir une certaine émotion. Bref, j'ai du retard sur ton blog. Faut que je bouffe tout ça avec les doigts (oui c'est meilleur).<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> J'adore aussi manger avec les doigts. Prenez votre temps.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> J'aime bien Astrid. Je sens qu'elle va mourir.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Est-ce un mauvais sort ? Tout ceux que vous aimez meurent ? Je lève le voile de cette malédiction car rien que pour vous, Astrid ne va pas mourir. Cela n'arrange pas mon affaire, mais tant pis.<br /> Ce qui est dit est dit. Je ne peux vous laisser avec cette terrible imprécation.<br /> <br /> <br /> <br />