Ma traversée du désert.
Chaireusse ami-i-eu-sse,
Une pause s’impose. Je casse le rythme de votre feuilleton quotidien et vous demande (sans vous demander) de me laisser le temps (deux ou trois jours, voire plus, malheureusement) pour me remettre le cerveau à l’endroit, tant soit peu que celui-ci puisse avoir un sens. Si vous m’avez lu, lors de mes bons vœux, vous n’êtes plus sans savoir que je suis à pied d’œuvre dans l’écriture d’un roman : le premier de l’Eunuque. Celui-ci avance. Mais (Ô grand Mais), il n’évolue pas selon les projections que j’avais en tête. Je pensais, sans prétention aucune, pouvoir écrire ce chef d’œuvre en parallèle du feuilleton. Cela me semblait plausible. Cependant, je dois reconnaître que je ne suis pas encore assez schizophrène pour pouvoir maîtriser deux histoires à la fois. Ce qui est assez perturbant, c’est que, ce n’est pas tant les histoires à proprement parlées (ou écrites) qui me posent problème, mais de vivre deux époques distantes de plus de 20 ans. A l’échelle de l’humanité ce n’est qu’un pet d’hirondelle, à celle de ma conscience, un grand écart que mes adducteurs cérébraux ont du mal à supporter.
Voilà. Il y a les époques et aussi les intervenants. Entre les deux écritures, il y a plus de trente personnages. Dans le chapitre 3 du roman, j’en ai surpris certains, du feuilleton, se balader dans les méandres de celui-ci et se perdre.
Je pactise avec vous. On fait moitié-moitié. Quatre jours de feuilleton et trois pleinement réservés au roman. Pendant les trois jours d’abstinence, je vous proposerai des photos d’Evelyne Dubos que je me fais fort de commenter avec poésie ou ennui, selon votre ressenti.
Je commencerai demain avec l’Afrique et le Niger en particulier. L’Afrique ou j’ai des amis rencontrés lors de plus de 20 voyages. Le Niger, pays où je ne peux encore retourner, mais, je sais que j’y reviendrai… je vous raconterai un jour pourquoi… et comment.
Que ce week-end vous soit heureux et bénéfique,
Bien à vous,
Berth L’Eunuque