L’Eunuque et le Chacal
Tapis dans l’ombre de L’Eunuque apparaît souvent Le Chacal. Une espèce de charognard qui renifle le cadavre et tout ce qui pue en général. Il mérite qu’on le décrive, car tout ce qu’il est et qu’il présente est en totale inadéquation avec L’Eunuque.
Le Chacal est petit, frêle. Il porte des lunettes dont les verres épais comme les portes d’un coffre fort lui déforment la moitié du visage et font que ces yeux sont petits et aussi écarté qu’un trou de pine (attendu que vous ayez déjà été en présence du dit membre dont on compare l’ouverture). Il se rase un jour sur trois et se coupe lui même les cheveux, ce qui lui donne une allure de fou furieux. Vous le rencontrez dans une ruelle, vous changez de trottoir, et si l’apparence ne vous rebute pas vous le ferez tout de même car son odeur est insupportable. Votre vue est à même de tout supporter, mais votre odorat en envoyant ces effluves à votre cerveau fait que celui ci vous crie : « Si tu respires encore cela, c’est la mort assurée ». Il prétend avoir une maladie des glandes sudoripares. La seule maladie que veut bien lui reconnaître L’Eunuque, c’est l’aquaphobie et la salledebainphobie. Le Chacal a des cors aux pieds, c’est pourquoi il porte, hivers comme été des Charolaises. Ces vêtements sont tachés de tout. De bouffe, d’encre, de pisse de chat, de sa propre pisse et de sécrétions séminales. Nous éviterons de parler pour l’instant de comment il se satisfait sexuellement partant du principe que ça ne regarde que lui et que personne n’est parfait.
Tout ce qu’il peut, de par sa personne, dégager comme dégoût, est compensé par une intelligence hors du commun. Il a plusieurs doctorat : en physique (quantique et nucléaire), chimie (moléculaire), informatique, mathématique et bien d’autres. Son cerveau est sollicité en permanence. Paradoxalement, ce qu’il dit (d’une voix de fausset, voire de castra) ou donne comme avis est d’un inintérêt et parfois même d’une bêtise sans nom. Mais, L’Eunuque ne serait pas L’Eunuque s’il ne l’avait pas à ses côtés. Enfin, pas trop près, à cause de l’odeur.